BelleAu Bois Dormant de Charles PERRAULT rĂ©alisĂ©e par Robert STROMBERG . RĂ©publique AlgĂ©rienne DĂ©mocratique Et Populaire MinistĂšre de l’Enseignement SupĂ©rieure et de la Recherche Scientifique UniversitĂ© Mohammed Esseddik Benyahia FacultĂ© des Lettres et Langues DĂ©partement de langue et littĂ©rature française N° de sĂ©rie : N° d’ordre : MĂ©moire Eneffet, La Belle au bois dormant de TchaĂŻkovski, chorĂ©graphiĂ© par Marius Petipa d'aprĂšs le conte de Perrault et des frĂšres Grimm, fait partie des ballets classiques les plus populaires. Combinant magie de l'argument et virtuositĂ© des rĂŽles, il est repris aujourd'hui dans la plupart des grandes compagnies classiques. La Belle au bois dormant, c'est l'histoire de Belleau bois dormant de Perrault et la premiĂšre version de 1812 (version publiĂ©e) de Dornröschen des fres Ăšr Grimm. On cite le texte en proposant un repĂ©rage des modifications soit par le trait barrĂ© signalant une suppression partielle, soit par l’ensemble vide indiquant que tout un passage n’est pas repris, soit par un soulignement ou un surlignage en gras LaBelle au bois dormant que Charles Perrault a mis en mots, mais il fut aussi mis en image, peinture, cinĂ©ma, danse et musique. ƒuvre : Cartel de l'Ɠuvre : Commentaire : Cartel de l'Ɠuvre : Auteur : Gustave DorĂ©. Titre : x Date : 1879. Technique utilisĂ©e : gravure. Lieu d'exposition : gravure rĂ©alisĂ©e pour l'Ă©dition illustrĂ©e des Contes de Perrault. Cette scĂšne Un troisiĂšme conte de Charles Perrault : La Belle au bois dormant (1697). Ce personnage de conte a Ă©tĂ© adaptĂ© dans le cĂ©lĂšbre film d’animation de Walt Disn Vay Tiền Nhanh Chỉ Cáș§n Cmnd. Faites dĂ©couvrir Ă  vos enfant le cĂ©lĂšbre conte des 3 petits cochons !Il Ă©tait une fois trois petits cochons qui avaient dĂ©cidĂ© de partir vivre seuls, loin de leurs parents. AprĂšs plusieurs jours de balade Ă  travers la campagne, ils suivirent les conseils de leur mĂšre et commencĂšrent Ă  se construire chacun une maison. Mais ils n'Ă©taient pas tous aussi prudents l'un que l'autre et seule une maison Ă©tait rĂ©ellement solide. Le grand mĂ©chant loup, qui rĂŽdait dans les environs, dĂ©cida de saisir l'occasion pour se rĂ©galer...La collection "Il Ă©tait une fois..." propose une nouvelle version des contes pour enfants les plus populaires enrichis de superbes illustrations. Un conte classique illustrĂ© pour les 8-9 ans !?EXTRAITIl Ă©tait une fois trois petits cochons qui avaient dĂ©cidĂ© de partir de chez leurs parents et de se dĂ©brouiller seuls. Ils ne pensaient qu’à s’amuser et aprĂšs avoir gambadĂ© plusieurs jours dans la campagne, le troisiĂšme petit cochon se rappela les conseils de leur maman." Nous devons chacun nous construire une maison pour nous mettre Ă  l’abri du froid quand l’hiver arrivera et aussi pour nous protĂ©ger du grand mĂ©chant loup ! ", la mĂȘme collection ‱ Peter Pan ‱ Le Petit Chaperon Rouge ‱ Le vilain petit canard ‱ Le vaillant petit tailleur ‱ Le petit soldat de plomb ‱ Les musiciens de BrĂȘme ‱ Hansel et Gretel ‱ Cendrillon ‱ La Belle au bois dormant ‱ Le Petit Poucet ‱ La Petite Poucette ‱ Boucle d'Or et les trois ours ‱ Le chat bottĂ© ‱ La Belle et la BĂȘte ‱ Blanche-Neige et les sept nains NumĂ©ro d'inventaire Editeur Auguste-Godchaux Veuve Collection Contes de Perrault, Inscriptions - lieu d'Ă©dition inscrit 133 boulevard de Charonne, Paris- nom d'illustrateur inscrit Mimard, Louis Description Papier Ă©pais beige avec sur le plat supĂ©rieur une chromolithographie dans un cadre ornementĂ© en couleurs style art nouveau Page 4 texte imprimĂ© en noir mĂȘme cadre ornementĂ© en noir Mesures hauteur 22,5 cm ; largeur 17,5 cm Notes - Recto La gravure reprĂ©sente le Prince penchĂ© sur la Belle endormie - Verso texte du conte. Langue FrançaisNombre de pages 2Mention d'illustrationill. en coul. Temps de lecture 18 minutesDe Charles Perrault Il Ă©tait une fois un roi et une reine qui Ă©taient trĂšs tristes de n’avoir pas d’enfants. Ils rencontrĂšrent tous les mĂ©decins et les magiciens du monde. Et finalement la reine attendit un bĂ©bĂ© et accoucha d’une fille. À son baptĂȘme, on donna pour marraines Ă  la petite princesse toutes les fĂ©es qu’on pĂ»t trouver dans le pays il s’en trouva sept, afin que chacune d’elles lui fit un don, comme c’était la coutume des fĂ©es en ce temps-lĂ , et que la princesse eĂ»t par ce moyen toutes les perfections imaginables. AprĂšs les cĂ©rĂ©monies du baptĂȘme, toute la compagnie revint au palais du roi oĂč il y avait un grand festin pour les fĂ©es. On mit devant chacune d’elles un couvert magnifique, avec un Ă©tui d’or massif oĂč il y avait une cuillĂšre, une fourchette, et un couteau de fin or, garni de diamants et de rubis. Mais comme chacun prenait sa place Ă  table, on vit entrer une vieille fĂ©e, qu’on n’avait pas invitĂ©, parce qu’il y avait plus de cinquante ans qu’elle n’était sortie de sa tour, et qu’on la croyait morte ou enchantĂ©e. Le roi lui fit donner un couvert ; mais il ne pu lui donner un Ă©tui d’or massif comme aux autres, parce que l’on n’en avait fait faire que sept pour les sept fĂ©es. La vieille crut qu’on la mĂ©prisait, et grommela quelques menaces entre ses dents. Une des jeunes fĂ©es, qui se trouva auprĂšs d’elle l’entendit ; et jugeant qu’elle pourrait donner quelque mauvais don Ă  la petite princesse, alla, dĂšs qu’on fut sorti de table se cacher derriĂšre la tapisserie afin de parler la derniĂšre, et de pouvoir rĂ©parer, autant qu’il lui serait possible, le mal que la vieille aurait fait. Cependant les fĂ©es commencĂšrent Ă  faire leurs dons Ă  la princesse. La plus jeune lui donna pour don qu’elle serait la plus belle personne du monde ; celle d’aprĂšs, qu’elle aurait de l’esprit comme un ange ; la troisiĂšme, qu’elle aurait une grĂące admirable Ă  tout ce qu’elle ferait ; la quatriĂšme, qu’elle danserait parfaitement bien ; la cinquiĂšme, qu’elle chanterait comme un rossignol ; la sixiĂšme, qu’elle jouerait de toutes sortes d’instruments Ă  la perfection. Le tour de la vieille fĂ©e Ă©tant venu, elle dit, en branlant la tĂȘte encore plus de dĂ©pit que de vieillesse, que la princesse se percerait la main d’un fuseau, et qu’elle en mourrait. Ce terrible don fit frĂ©mir toute la compagnie, et il n’y eĂ»t personne qui ne pleurĂąt face Ă  cette horrible prĂ©diction. Dans ce moment la jeune fĂ©e sortit de derriĂšre la tapisserie, et dit tout haut ces paroles — Rassurez-vous, roi et reine, votre fille n’en mourra pas ; il est vrai que je n’ai pas assez de puissance pour dĂ©faire entiĂšrement ce que cette vieille fĂ©e a fait. La princesse se percera la main d’un fuseau ; mais au lieu d’en mourir, elle tombera seulement dans un profond sommeil qui durera cent ans, au bout desquels le fils d’un roi viendra la rĂ©veiller. Le roi, pour tĂącher d’éviter le malheur annoncĂ© par la vieille, fit publier aussitĂŽt un Ă©dit, par lequel il dĂ©fendait Ă  toutes personnes de filer au fuseau, ni d’avoir des fuseaux chez soi, sur peine de la vie. Au bout de quinze ou seize ans, alors que le roi et la reine Ă©taient partis en voyage, la jeune princesse s’amusait Ă  courir un jour dans le chĂąteau, et montant de chambre en chambre, elle arriva jusqu’au haut d’un donjon dans une petite piĂšce, oĂč une bonne vieille Ă©tait lĂ  toute seule Ă  filer sa quenouille. Cette bonne femme n’avait pas entendu parler de l’interdiction que le roi avait faites de filer au fuseau. — Que faites-vous lĂ , ma bonne femme ? dit la princesse. — Je file, ma belle enfant, lui rĂ©pondit la vieille qui ne la connaissait pas. — Ah ! que cela est joli, reprit la princesse, comment faites-vous ? Donnez-le-moi que je voie si j’en ferais bien autant. Elle n’eut pas plus tĂŽt pris le fuseau, que comme elle Ă©tait nerveuse, un peu Ă©tourdie, et que la prĂ©diction des fĂ©es l’ordonnait ainsi, elle s’en perça la main, et tomba Ă©vanouie. La bonne vieille, bien embarrassĂ©e, cria au secours on vint de tous les cĂŽtĂ©s, on jeta de l’eau au visage de la princesse, on la dĂ©vĂȘtue, on lui frappa dans les mains, on lui frotta les tempes avec de l’eau de la reine de Hongrie ; mais rien ne la faisait revenir. Alors le roi, qui Ă©tait montĂ© au bruit, se souvint de la prĂ©diction des fĂ©es, et jugeant bien qu’il fallait que cela arrivĂąt, puisque les fĂ©es l’avaient dit, fit mettre la princesse dans le plus bel appartement du palais, sur un lit en broderie d’or et d’argent. On eĂ»t dit un ange, tant elle Ă©tait belle ; car son Ă©vanouissement n’avait pas ĂŽtĂ© les couleurs vives de son teint ses joues Ă©taient incarnates, et ses lĂšvres comme du corail ; elle avait seulement les yeux fermĂ©s, mais on l’entendait respirer doucement, ce qui faisait voir qu’elle n’était pas morte. Le roi ordonna qu’on la laissĂąt dormir en repos, jusqu’à ce que son heure de se rĂ©veiller fĂ»t venue. La bonne fĂ©e qui lui avait sauvĂ© la vie en la condamnant Ă  dormir cent ans, Ă©tait dans le royaume de Mataquin, Ă  douze mille lieues de lĂ , lorsque l’accident arriva Ă  la princesse ; mais elle en fut avertie en un instant par un petit nain, qui avait des bottes de sept lieues c’était des bottes avec lesquelles on faisait sept lieues d’une seule enjambĂ©e. La fĂ©e partit aussitĂŽt, et on la vit au bout d’une heure arriver dans un chariot de feu, traĂźnĂ© par des dragons. Le roi alla la saluer Ă  la descente du chariot. Elle approuva tout ce qu’il avait fait ; mais comme elle Ă©tait trĂšs prĂ©voyante, elle pensa que quand la princesse viendrait Ă  se rĂ©veiller, elle serait bien embarrassĂ©e et toute seule dans ce vieux chĂąteau voici ce qu’elle fit. Elle toucha de sa baguette tout ce qui Ă©tait dans ce chĂąteau hors le roi et la reine, gouvernantes, filles d’honneur, femmes de chambre, gentilshommes, officiers, maĂźtres d’hĂŽtel, cuisiniers, marmitons, galopins, gardes, suisses, pages, valets de pied ; elle toucha aussi tous les chevaux qui Ă©taient dans les Ă©curies, avec les palefreniers, les gros chiens de bassecour, et la petite Pouffe, petite chienne de la princesse, qui Ă©tait auprĂšs d’elle sur son lit. DĂšs qu’elle les eut touchĂ©s, ils s’endormirent tous, pour ne se rĂ©veiller qu’en mĂȘme temps que leur maĂźtresse, afin d’ĂȘtre tout prĂȘts Ă  la servir quand elle en aurait besoin. Les broches mĂȘmes, qui Ă©taient au feu, toutes pleines de perdrix et de faisans, s’endormirent, et le feu aussi. Tout cela se fit en un moment ; les fĂ©es n’étaient pas longues Ă  leur besogne. Alors le roi et la reine, aprĂšs avoir baisĂ© leur chĂšre enfant sans qu’elle s’éveillĂąt, sortirent du chĂąteau, et firent publier des dĂ©fenses Ă  qui que ce soit d’en approcher. Ces dĂ©fenses n’étaient pas nĂ©cessaires ; car il poussa, en un quart d’heure, tout autour du parc, une si grande quantitĂ© de grands arbres et de petits, de ronces et d’épines entrelacĂ©es les unes dans les autres, que bĂȘte ni homme n’y aurait pu passer ; en sorte qu’on ne voyait plus que le haut des tours du chĂąteau, encore Ă  condition d’ĂȘtre bien loin. On ne douta point que la fĂ©e n’eĂ»t fait lĂ  encore un tour de son mĂ©tier, afin que la princesse, pendant qu’elle dormirait, n’eĂ»t rien Ă  craindre des curieux. Au bout de cent ans, le fils du roi qui rĂ©gnait alors, et qui Ă©tait d’une autre famille que la princesse endormie, Ă©tant allĂ© Ă  la chasse de ce cĂŽtĂ©-lĂ , demanda ce que c’était que des tours qu’il voyait au-dessus d’un grand bois fort Ă©pais. Chacun lui rĂ©pondit selon qu’il en avait entendu parler. Les uns disaient que c’était un vieux chĂąteau oĂč il revenait des esprits ; les autres, que tous les sorciers de la contrĂ©e y faisaient leur sabbat. La plus commune opinion Ă©tait qu’un ogre y demeurait, et que lĂ  il emportait tous les enfants qu’il pouvait attraper, pour les manger Ă  son aise, et sans qu’on le pĂ»t suivre, ayant seul le pouvoir de se faire un passage au travers du bois. Le prince ne savait qu’en croire, lorsqu’un vieux paysan prit la parole, et lui dit — Mon prince, il y a plus de cinquante ans que j’ai ouĂŻ dire Ă  mon pĂšre qu’il y avait dans ce chĂąteau une princesse, la plus belle qu’on eĂ»t su voir ; qu’elle y devait dormir cent ans et qu’elle serait rĂ©veillĂ©e par le fils d’un roi, Ă  qui elle Ă©tait rĂ©servĂ©e. Le jeune prince, Ă  ce discours, se sentit tout de feu ; il crut sans balancer qu’il mettrait fin Ă  une si belle aventure ; et poussĂ© par l’amour et par la gloire, il rĂ©solut de voir sur-le-champ ce qui en Ă©tait. À peine s’avança-t-il vers le bois, que tous ces grands arbres, ces ronces et ces Ă©pines s’écartĂšrent d’elles-mĂȘmes pour le laisser passer. Il marcha vers le chĂąteau, qu’il voyait au bout d’une grande avenue oĂč il entra ; et, ce qui le surprit un peu, il vit que personne de ses gens n’avait pas pu le suivre, parce que les arbres s’étaient rapprochĂ©s dĂšs qu’il avait Ă©tĂ© passĂ©. Il ne laissa pas de continuer son chemin un prince jeune et amoureux est toujours vaillant. Il entra dans une grande avant-cour oĂč tout ce qu’il vit d’abord Ă©tait capable de le glacer de crainte. C’était un silence affreux l’image de la mort s’y prĂ©sentait partout, et ce n’était que des corps Ă©tendus d’hommes et d’animaux, qui paraissaient morts. Il reconnut pourtant bien, au nez bourgeonnĂ© et Ă  la face vermeille des suisses, qu’ils n’étaient qu’endormis, et leurs tasses oĂč il y avait encore quelques gouttes de vin, montraient assez qu’ils s’étaient endormis en buvant. Il passa une grande cour pavĂ©e de marbre ; il monta l’escalier, il entra dans la salle des gardes qui Ă©taient rangĂ©s en haie, la carabine sur l’épaule, et ronflants de leur mieux. Il traversa plusieurs chambres pleines de gentilshommes et de dames, dormant tous, les uns debout, les autres assis. Il entra dans une chambre toute dorĂ©e, et il vit sur un lit, dont les rideaux Ă©taient ouverts de tous cĂŽtĂ©s, le plus beau spectacle qu’il eĂ»t jamais vu une princesse qui paraissait avoir quinze ou seize ans, et dont l’éclat resplendissant avait quelque chose de lumineux et de divin. Il s’approcha en tremblant et en admirant et se mit Ă  genoux auprĂšs d’elle. Alors, comme la fin de l’enchantement Ă©tait venue, la princesse s’éveilla ; et le regardant avec des yeux plus tendres qu’une premiĂšre vue ne semblait le permettre — Est-ce vous, mon prince ? lui dit-elle, vous vous ĂȘtes bien fait attendre. Le prince, charmĂ© de ces paroles, et plus encore de la maniĂšre dont elles Ă©taient dites, ne savait comment lui tĂ©moigner sa joie et sa reconnaissance ; il l’assura qu’il l’aimait plus que lui-mĂȘme. Ses discours Ă©taient maladroits ; peu d’éloquence, beaucoup d’amour. Il Ă©tait plus embarrassĂ© qu’elle, et l’on ne doit pas s’en Ă©tonner ; elle avait eu le temps de songer Ă  ce qu’elle aurait Ă  lui dire, car la bonne fĂ©e, pendant un si long sommeil, lui avait procurĂ© le plaisir des songes agrĂ©ables. Enfin il y avait quatre heures qu’ils se parlaient, et ils ne s’étaient pas encore dit la moitiĂ© des choses qu’ils avaient Ă  se dire. Cependant tout le palais s’était rĂ©veillĂ© avec la princesse ; chacun songeait Ă  faire sa charge, et comme ils n’étaient pas tous amoureux, ils mouraient de faim ; la dame d’honneur, pressĂ©e comme les autres, s’impatienta, et dit tout haut Ă  la princesse que la viande Ă©tait servie. Le prince aida la princesse Ă  se lever ; elle Ă©tait tout habillĂ©e et fort magnifiquement, mais il se garda bien de lui dire qu’elle Ă©tait habillĂ©e comme sa Grand-mĂšre, et qu’elle avait un collet montĂ© ; elle n’en Ă©tait pas moins belle. Ils passĂšrent dans un salon de miroirs, et y soupĂšrent, servis par les officiers de la princesse. Les violons et les hautbois jouĂšrent de vieilles piĂšces, mais excellentes, quoiqu’il y eĂ»t prĂšs de cent ans qu’on ne les jouĂąt plus ; et aprĂšs souper, sans perdre de temps, le grand aumĂŽnier les maria dans la chapelle du chĂąteau, et la dame d’honneur leur tira le rideau ils dormirent peu, la princesse n’en avait pas grand besoin, et le prince la quitta dĂšs le matin pour retourner Ă  la ville, oĂč son pĂšre devait ĂȘtre en peine de lui. Le prince lui dit qu’en chassant il s’était perdu dans la forĂȘt, et qu’il avait couchĂ© dans la hutte d’un charbonnier, qui lui avait fait manger du pain noir et du fromage. Le roi son pĂšre, qui Ă©tait un bonhomme, le crut ; mais sa mĂšre n’en fut pas bien persuadĂ©e, et voyant qu’il allait presque tous les jours Ă  la chasse, et qu’il avait toujours une raison en main pour s’excuser, quand il avait couchĂ© deux ou trois nuits dehors, elle ne douta plus qu’il n’eĂ»t quelque amourette ; car il vĂ©cut avec la princesse plus de deux ans entiers, et en eut deux enfants, dont le premier, qui fut une fille, fut nommĂ©e Aurore, et le second un fils qu’on nomma Jour, parce qu’il paraissait encore plus beau que sa sƓur. La reine essaya mainte fois de le faire parler; mais il n’osait jamais lui confier Ă  son secret En effet il la craignait autant qu’il l’aimait, car elle Ă©tait de race des ogres, et le roi ne l’avait Ă©pousĂ©e qu’à cause de ses grands biens. On disait mĂȘme tout bas Ă  la cour qu’elle avait les inclinations des ogres et qu’en voyant passer de petits enfants, elle avait toutes les peines du monde Ă  se retenir de se jeter sur eux pour les dĂ©vorer; ainsi le prince ne voulut jamais rien dire. Mais quand le roi fut mort, ce qui arriva au bout de deux ans, et qu’il se vit le maĂźtre, il dĂ©clara publiquement son mariage, et alla en grande cĂ©rĂ©monie quĂ©rir la reine sa femme dans son chĂąteau. On lui fit une entrĂ©e magnifique dans la capitale, oĂč elle entra accompagnĂ©e de ses deux enfants. Quelque temps aprĂšs le roi alla faire la guerre Ă  l’empereur Cantalabutte son voisin. Il laissa la rĂ©gence du royaume Ă  la reine sa mĂšre, et lui recommanda fort sa femme et ses enfants il devait ĂȘtre Ă  la guerre tout l’étĂ©, et dĂšs qu’il fut parti, la reine mĂšre envoya sa bru et ses enfants Ă  une maison de campagne dans les bois, pour pouvoir plus aisĂ©ment assouvir son horrible appĂ©tit. Elle y alla quelques jours aprĂšs, et dit un soir Ă  son maĂźtre d’hĂŽtel — Je veux manger demain Ă  mon dĂźner la petite Aurore. — Ah ! madame, dit le maĂźtre d’hĂŽtel
 — Je le veux, dit la reine et elle le dit d’un ton d’ogresse qui a envie de manger de la chair fraĂźche, et je veux la manger Ă  la sauce Robert. Ce pauvre homme voyant bien qu’il ne fallait pas se jouer Ă  une ogresse, prit son grand couteau, et monta Ă  la chambre de la petite Aurore elle avait pour lors quatre ans et vint en sautant et en riant se jeter Ă  son cou, et lui demander un bonbon. Il se mit Ă  pleurer le couteau lui tomba des mains, et il alla dans la basse-cour couper la gorge Ă  un petit agneau, et lui fit une si bonne sauce, que sa maĂźtresse l’assura qu’elle n’avait jamais rien mangĂ© de si bon. Il avait emportĂ© en mĂȘme temps la petite Aurore, et l’avait donnĂ©e Ă  sa femme, pour la cacher dans le logement qu’elle avait au fond de la basse-cour. Huit jours aprĂšs, la mĂ©chante reine dit Ă  son maĂźtre d’hĂŽtel — Je veux manger Ă  mon souper le petit Jour. Il ne rĂ©pliqua pas, rĂ©solu Ă  la tromper comme l’autre fois ; il alla chercher le petit Jour, et le trouva avec un petit fleuret Ă  la main, dont il croisait le fer avec un gros singe ; il n’avait pourtant que trois ans. Il le porta Ă  sa femme qui le cacha avec la petite Aurore, et donna Ă  la place du petit Jour un petit chevreau fort tendre, que l’ogresse trouva admirablement bon. Cela Ă©tait fort bien allĂ© jusque-lĂ  ; mais un soir cette mĂ©chante reine dit au maĂźtre d’hĂŽtel — Je veux manger la reine Ă  la mĂȘme sauce que ses enfants. Ce fut alors que le pauvre maĂźtre d’hĂŽtel dĂ©sespĂ©ra de la pouvoir encore tromper. La jeune reine avait vingt ans passĂ©s, sans compter les cent ans qu’elle avait dormi sa peau Ă©tait un peu dure, quoique belle et blanche ; et le moyen de trouver, dans la mĂ©nagerie, une bĂȘte aussi dure que cela ? Il prit la rĂ©solution, pour sauver sa vie, de couper la gorge Ă  la reine, et monta dans sa chambre, dans l’intention de ne pas perdre plus de temps ; S’étant convaincu, il entra, le poignard Ă  la main, dans la chambre de la jeune reine. Il ne voulut pourtant point la surprendre et il lui dit avec beaucoup de respect l’ordre qu’il avait reçu de la reine mĂšre. — Faites votre devoir, lui dit-elle, en lui tendant le col, exĂ©cutez l’ordre qu’on vous a donnĂ© ; j’irai revoir mes enfants, mes pauvres enfants que j’ai tant aimĂ©s. Elle les croyait morts, depuis qu’on les avait enlevĂ©s sans lui rien dire. — Non, non, madame, lui rĂ©pondit le pauvre maĂźtre d’hĂŽtel tout attendri, vous ne mourrez point, et vous allez tout de suite revoir vos enfants ; mais ce sera chez moi oĂč je les ai cachĂ©s, et je tromperai encore la reine en lui faisant manger une jeune biche en votre place. Il la mena aussitĂŽt Ă  sa chambre, et la laissant embrasser ses enfants et pleurer avec eux, il alla accommoder une biche, que la reine mangea Ă  son souper, avec le mĂȘme appĂ©tit que si c’eĂ»t Ă©tĂ© la jeune reine ; elle Ă©tait bien contente de sa cruautĂ©, et elle se prĂ©parait Ă  dire au roi, Ă  son retour, que les loups enragĂ©s avaient mangĂ© la reine sa femme et ses deux enfants. Un soir qu’elle rĂŽdait Ă  son ordinaire dans les cours et basses-cours du chĂąteau Ă  la recherche de quelque viande fraĂźche, elle entendit dans une salle basse le petit Jour qui pleurait, parce que la reine sa mĂšre le grondait, Ă  cause qu’il avait Ă©tĂ© mĂ©chant ; et elle entendit aussi la petite Aurore qui demandait pardon pour son frĂšre. L’ogresse reconnut la voix de la reine et de ses enfants, et furieuse d’avoir Ă©tĂ© trompĂ©e, elle commanda, dĂšs le lendemain au matin, avec une voix Ă©pouvantable qui faisait trembler tout le monde, qu’on apportĂąt au milieu de la cour une grande cuve, qu’elle fit remplir de crapauds, de vipĂšres, de couleuvres et de serpents, pour y faire jeter la reine et ses enfants, le maĂźtre d’hĂŽtel, sa femme et sa servante elle avait donnĂ© l’ordre de les amener les mains liĂ©es derriĂšre le dos. Ils Ă©taient lĂ , et les bourreaux se prĂ©paraient Ă  les jeter dans la cuve, lorsque le roi, qu’on n’attendait pas si tĂŽt, entra dans la cour Ă  cheval ; il demanda tout Ă©tonnĂ© ce que voulait dire cet horrible spectacle. Personne n’osait l’en instruire, quand l’ogresse, enragĂ©e de voir ce qu’elle voyait, se jeta elle-mĂȘme la tĂȘte la premiĂšre dans la cuve, et fut dĂ©vorĂ©e en un instant par les vilaines bĂȘtes qu’elle y avait fait mettre. Le roi en fut triste malgrĂ© tout elle Ă©tait sa mĂšre ; mais il s’en consola bientĂŽt avec sa belle femme et ses enfants. manuuNiveau 6Bonsoir,Je suis embĂȘtĂ©e avec ce conte car je voulais Ă©tudier la premiĂšre partie de la version de Perrault que je prĂ©fĂšre Ă  Grimm en utilisant les questions du TDL. Seulement mes Ă©lĂšves ont le manuel fleur d'encre en sixiĂšme dans lequel il y a la suite du conte avec l'ogresse. Je ne sais pas si je fais une simple lecture de cette "suite", ou alors une Ă©tude de cette partie en ajoutant des questions je n'aime pas faire des extraits de contes je prĂ©fĂšre les lectures intĂ©grales mais dans un cas comme celui-ci, la premiĂšre partie serait-elle considĂ©rĂ©e comme un extrait? De nombreux manuels n'Ă©voquent pas cette suite et donnent la premiĂšre partie comme Ă©tant un texte intĂ©gral.Pour le reste du chapitre je compte faire Barbe BLeue, le Petit Poucet, un conte de Grimm lequel?, ou deux d'ailleurs... une parodie et deux contes africains. Mon Ă©val sera sur La princesse sur un pois, on retrouvera aussi Andersen en cursiveJ'ai grand besoin de vos lumiĂšres parce qu'Ă  force ce chapitre n'a plus rien de merveilleux pour moi tant je m'arrache les cheveux! J'ai dĂ» vraiment faire des choix, au dĂ©but je voulais TOUT faire Fleurette73Niveau 9TDL? MĂȘme si les ouvrages proposent peu la version intĂ©grale, la version sans l'ogresse n'est pas la version intĂ©grale. Je travaille sur ce conte justement, et je trouve intĂ©ressant de le faire lire ou Ă©tudier dans sa version intĂ©grale, que les Ă©lĂšves connaissent peu. Comme en plus, tout le texte est sur le manuel, je ne vois pas comment tu pourrais faire l'impasse dessus .Mais rien ne t'oblige Ă  travailler dessus, si tu ne te vois pas aborder tout le conte, tu peux en choisir un autre... Cendrillon peut-ĂȘtre? De Grimm?vivi1982Niveau 10C'est peut-ĂȘtre aussi l'occasion de se demander avec eux pourquoi souvent on omet cette partie du conte. Je me souviens quand je l'ai lu Ă  7 ou 8 ans, j'ai Ă©tĂ© Ă©tonnĂ©e/Déçue/intriguĂ©e car je trouvais que cette fin bizarre et je la trouvais mal rattachĂ©e au reste par exemple avant on ne parle pas de la reine comme s'il s'agissait d'une autre histoire indĂ©pendante de la 1Ăšre. manuuNiveau 6Merci d'avoir pris le temps de me rĂ©pondre. Fleurette, TDL c'est l'abrĂ©viation du manuel Terre des Lettres que j'affectionne fait ce qui me gĂȘne dans cette deuxiĂšme partie c'est que je n'ai pas grand chose Ă  en dire... Comme toi Vivi1982 je trouve que cette histoire est vraiment indĂ©pendante de la premiĂšre, du coup j'ai du mal Ă  l' vrai que je pourrais prendre un autre conte mais le rĂŽle des fĂ©es est un aspect vraiment riche et intĂ©ressant Ă  Ă©tudier dans La Belle au Bois Dormant je trouve...Je vais rĂ©flĂ©chir encore Ă  tout ça... Merci Ă  vous mathmaxÉruditCe n'est pas fini lorsque le prince est venu rĂ©veiller tout le monde ?_________________ Les machines un jour pourront rĂ©soudre tous les problĂšmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! » Albert EinsteindandelionDoyen mathmax a Ă©critCe n'est pas fini lorsque le prince est venu rĂ©veiller tout le monde ? Que nenni! J'ai tĂ©lĂ©chargĂ© le conte pendant les vacances et disons qu'il vaut mieux Ă©viter de lire la fin Ă  de jeunes enfants lee prince rĂ©veille la Belle, mais sa mĂšre Ă©tant une ogresse prĂ©sumĂ©e, choisit de cacher son mariage. Il a deux enfants, Aurore et Jour. Son pĂšre mort, il devient roi et rĂ©vĂšle son mariage. Mais il doit partir Ă  la guerre et sa mĂšre qui est vraiment une ogresse dĂ©cide de manger les enfants tout Ă  tour, puis leur mĂšre. L'homme qu'elle a chargĂ© de l'Ă©xĂ©cution et de la cuisine ne peut s'y rĂ©soudre et la trompe en cuisinant les viandes qu'il estime approchantes. Il cache les enfants et leur mĂšre. Malheureusement, l'ogresse s'aperçoit de la supercherie et veut les prĂ©cipiter dans une cuve emplie de vipĂšres. Le roi rentrant Ă  l'improviste dĂ©couvre ce spectacle et l'ogresse prĂ©fĂšre se jeter dans la cuve de vipĂšres. De la vilenie des belles-mĂšres... j'avoue que je trouve intĂ©ressant que le conte ne s'arrĂȘte pas au traditionnel 'ils vĂ©curent heureux etc..." et que le mariage soit fort prompt pour le consommer rapidement.La morale est fort drĂŽle Attendre quelque temps pour avoir un Époux, Riche, bien fait, galant et doux, La chose est assez naturelle, Mais l'attendre cent ans, et toujours en dormant, On ne trouve plus de femelle, Qui dormĂźt si Fable semble encor vouloir nous faire entendre, Que souvent de l'Hymen les agrĂ©ables noeuds, Pour ĂȘtre diffĂ©rĂ©s n'en sont pas moins heureux, Et qu'on ne perd rien pour attendre ; Mais le sexe avec tant d'ardeur Aspire Ă  la foi conjugale, Que je n'ai pas la force ni le coeur de lui prĂȘcher cette expĂ©rimentĂ© mathmax a Ă©critCe n'est pas fini lorsque le prince est venu rĂ©veiller tout le monde ? Je l'ai appris ici. Mais, c'est bizarre, je connais la fin - ou crois la connaĂźtre - comme une histoire suis ce que je suis et je suis l'ĂȘtre mĂȘme, je suis ma volontĂ© en moi-mĂȘme exaucĂ©e - A. KaldamathmaxÉruditMerci pour cette suite, que je ne connaissais Les machines un jour pourront rĂ©soudre tous les problĂšmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! » Albert EinsteinFleurette73Niveau 9 manuu a Ă©critMerci d'avoir pris le temps de me rĂ©pondre. Fleurette, TDL c'est l'abrĂ©viation du manuel Terre des Lettres que j'affectionne fait ce qui me gĂȘne dans cette deuxiĂšme partie c'est que je n'ai pas grand chose Ă  en dire... Comme toi Vivi1982 je trouve que cette histoire est vraiment indĂ©pendante de la premiĂšre, du coup j'ai du mal Ă  l' vrai que je pourrais prendre un autre conte mais le rĂŽle des fĂ©es est un aspect vraiment riche et intĂ©ressant Ă  Ă©tudier dans La Belle au Bois Dormant je trouve...Je vais rĂ©flĂ©chir encore Ă  tout ça... Merci Ă  vous Je te comprends; lorsque je l'aborde, c'est avec d'autres versions Le conte "Les fĂ©es" rĂ©pondrait peut-ĂȘtre plus Ă  tes attentes? Sujets similaires[6Ăšme] Je cherche une parodie de "La Belle au bois dormant"Comparer 2 Belle au bois dormantLa Belle au bois dormant et sa moraleHelp Belle au bois... Perrault et GrimmLa classe au bois dormantSauter versPermission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat DĂšs validation de votre commande Ce livre est protĂ©gĂ© contre la rediffusion Ă  la demande de l'Ă©diteur DRM. La solution LCP apporte un accĂšs simplifiĂ© au livre une clĂ© d'activation associĂ©e Ă  votre compte client permet d'ouvrir immĂ©diatement votre livre numĂ©rique. 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Personne mieux que lui n'est passĂ© maĂźtre dans l'art de transformer un conte populaire en un chef-d'Ɠuvre de la littĂ©rature. À redĂ©couvrir d'urgence. À propos CaractĂ©ristiques dĂ©taillĂ©es - droits EAN EPUB SANS DRM 9791029101588 Suggestions personnalisĂ©es

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